vendredi 24 octobre 2014

Samedi 24 octobre 1914

Je n'ai guère pu dormir, réveillé en sursaut par nos batteries de 75 qui ont du couvrir les bases qu'on a fait en arrière. À l'aube, nous faisons une tranchée, et la tâche est vite bouclée. Ce n'est plus le moment d'aller à la force, aussi cela marche. Dans cette journée, vers 4 heures du soir, il y a eu une canonnade terrible de notre part. C'était un grondement continuel de tonnerre. Il y avait l'offensive sur toute la ligne, et cela a continué ainsi pendant une heure et demie. Il a du pleuvoir des milliers d'obus sur les tranchées. C'est une vision d'enfer. Vers dix heures du soir, comme on essayait de dormir auprès d'un talus, nous sommes réveillés par les clairons, c'est la charge que l'on sonne, et de ce côté au nord d'Arras ce sont les zouaves et tirailleurs qui font l'assaut. Combien qui doivent tomber, il vaut mieux ne pas réfléchir. Je m'endors, assommé par la fatigue.

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