mercredi 29 octobre 2014

Jeudi 29 octobre 1914

Cette journée se passe, comme la précédente, sans incidents notables. Le canon est toujours de saison, et les marmites explosent dans nos parages, mais assez loin de nous. Je reçois ce jour la première lettre du pays, elle vient de mon frère Joseph. Avec quelle joie je dévore les nouvelles qu'elle contient car elle apporte un peu de réconfort et d'affection qu'on a laissés au départ. J'ai espoir que dorénavant j'aurai des nouvelles plus souvent. De ma femme, encore rien et pourtant il y en a au moins une dizaine en route. Elles me parviendront plus tard.

À midi, nous rejoint à Saint-Aubin l'homme qui était disparu dimanche soir. Il a resté dans les tranchées. Il passait trop de balles et il était dangereux pour lui de se sauver.

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