Aujourd’hui dimanche,
travail comme d'habitude. Il ne faut plus compter avoir des
permissions. Si au moins on avait quelques heures pour se laver. Mais
dans les villages pas de fontaines, rien que des puits, et qui
souvent n'ont pas d'eau. Encore pas de soleil mais le brouillard
s'est éloigné. Une compagnie de zouaves vient nous aider de 3
heures et demi à 4 heures. Les Allemands bombardent Saint-Éloy avec
leurs grosses pièces. Ils en veulent à la tour, monument carré qui
a 68 mètres de hauteur. Avec les jumelles, je vois qu'elle a été
touchée à la base et au sommet, mais elle est solide et ne tombe
pas. Le village, à l'heure actuelle, doit être couvert de
ferraille. Nos pièces répondent, car il y a près de là de
l'artillerie lourde, et on perçoit très bien le sifflement des
obus,
À 8 heures du soir
nouveau combat, mais cette fois les fusils partent de tous les côtés
et cela dure longtemps. Mais malgré cela je m'endors facilement. Les
rats de la grange nous ennuient plus que la pétarade.
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