vendredi 17 octobre 2014

Samedi 17 octobre 1914

Nous partons de Duisans et n'y cantonnerons plus. Nous portons nos pénates à Haute-Avesnes sur la route de Saint-Pol à 4 km de Duisans. Nous sommes mal couchés dans le foin humide et regrettons notre ancien cantonnement, où la propriétaire nous avait offert une chambre, où nous avions mis de la paille. Au moins nos affaires ne s'égaraient pas. Cet après-midi, le Mont-Saint-Éloy a été bombardé de nouveau par de fortes pièces, et elles font un pétard abominable. Des zouaves, venant du front, viennent nous aider à creuser des tranchées ; c'est leur repos quand ils ne combattent pas, ils travaillent aux tranchées.

Nous n'avons pas encore vu un Boche ni vivant ni mort. À ce jour on nous dit que les Français bombardent Metz.

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