samedi 27 septembre 2014

La compagnie 14/5 du 4e Génie

Émile était sergent dans la compagnie 14/5.
Les compagnies 14/5 et 14/6 du 4e Génie étaient basées à Briançon (le régiment était à Grenoble).

Le Journal des Marches et Opérations de la compagnie est visible sur le site Mémoire des Hommes.

Le journal commence ainsi :

Le 1er août 1914 à vingt-deux heures

La compagnie 14/5 rejoint ses postes de couverture. Elle comprend :
A) au 1er peloton (1ère section du temps de paix de la Cie 14/5)
1 off M. Pomeau, Lieut ; 3 sous-officiers ; 2 Capx ; 31 s/m ; Cantonné à LaVachette
B) au 2e peleton (2e section du temps de paix) 1 sous-officier ; 2 capx; 28 s/m cantonné au col du Granon.

Le huit août 1914

L'effectif est complet, par suite de l'arrivée des réservistes.
1er peloton : officiers M. Pomeau, Lt Cdt provt le Cie
                     M. Pujol, Lt de réserve
                     Sous officiers : 10 Caporaux : 8
                     Sapeurs-mineurs 108 s/c 6
                     Chevaux 12
2e peloton : officiers M.Riondel, Lieut de réserve
                    Sous-officiers : 8 Caporaux : 8
                    Sapeurs mineurs 103 s/c 7
                    Chevaux 12

Le quatorze août 1914

M. Schultz, sous-lieutenant de réserve est affecté à la Cie 14.5 du 4e Génie.

Le 7 septembre 1914

Le détachement de la Vachette rejoint le détachement du col du Granon.

Le 8 septembre 1914

Le capitaine Taupin, attaché à l'Etat-Major particulier du Génie à Briançon, est affecté au commandement de la Cie 14/5 par décision ministérielle du 11 septembre 1914.

Le 13 septembre 1914

Le Lieutenant de réserve Riondel passé à la Cie 14/6 (ordre du Lt Colonel Commandant le Génie de la Place).

Les dernières pages du second journal de la compagnie (20 mai 1916 au 31 décembre 1916) listent les mutations et les promotions des officiers :

  • Le lieutenant Pomeau sera promu capitaine le 22 février 1915.

  • Le sous-lieutenant Schultz, sera promu lieutenant le 10 mai 1915.
On peut voir leurs portraits sur le site du journal l'Illustration : Jules-Henri Pomeau et Paul Schultz.

mardi 23 septembre 2014

Le Génie Militaire

Le génie militaire est l'ensemble des techniques d’attaque et de défense des places, des postes, et de construction des infrastructures nécessaires aux armées au combat. Le terme désigne par extension le corps des troupes de cette arme. (Wikipedia)

Les soldats des régiments du génie sont appelés sapeur ou mineur.

Durant la première guerre mondiale, une grande partie du travail du génie consistait à creuser des tranchées et des abris, mais comprenait également les opérations de mines et de sapes.
La sape a pour but de détruire les fortifications ennemies, par exemple en attaquant les fondations d'une muraille.
Dans la guerre de tranchée, la sape consiste à aller creuser des galeries sous le no man's land jusqu'aux tranchées ennemies pour faire exploser de grandes quantités d'explosifs.

Certains termes du génie sont passés dans le langage courant, comme l'expression "saper le moral" ou encore camouflet.

Quelques articles pour approfondir :
Sapes et mines
Génie Alpins
La guerre des mines
Les sapeurs du Génie

Tranchée dynamite.jpg
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mercredi 17 septembre 2014

Le 4e Régiment du Génie

Le 2 août 1914, Émile est mobilisé dans l'unité où il était affecté lorsqu'il était engagé, le 4e Régiment du Génie
Il y conserve le grade de sergent qu'il avait lors de son départ.
Le grade de sergent est le premier grade de sous-officier dans l'armée française.

Historique du 4e Génie (Wikipédia)

Le 4e régiment du génie est créé à Grenoble en 1875 avec les 7e, 8e, 13e et 14e bataillons du Génie. Régiment destiné à l'Armée des Alpes, il est spécialisé dans le maintien des communications en zone de montagne. Il dispose à ce titre de trains muletiers et il met en œuvre des matériels qui lui sont propres.
Depuis 1901, la place de Belfort dépend de ce régiment qui y détache son 7e bataillon. Réorganisé le 1er mai 1914, le régiment perd le 7e bataillon qui devient une unité formant corps, mais reçoit en renfort le 13e bataillon du 7e régiment du Génie.
En garnison à Grenoble à la déclaration de la guerre, il entre en guerre avec les 8e, 13e et 14e bataillons structurés en compagnies divisionnaires et de corps d'armée.

Au début de la guerre, le 4e RG est en garnison à Grenoble, il sert l'Armée des Alpes. À ce titre, ses compagnies territoriales se répartissent dans les forteresses alpines face à l'Italie en août 1914. Ces Compagnies de forteresses ne restent pas « face à l'Est » très longtemps et dès la fin octobre 1914 quittent les Alpes et sont mises à la disposition des Corps d'armée.

La devise du régiment est « Parfois détruire Souvent construire Toujours servir »

samedi 13 septembre 2014

Émile Pons



Émile Pons est né le 7 mai 1887 à Villar-Meyer, hameau de Saint-Martin-de-Queyrières, dans les Hautes Alpes. Il est le petit dernier d'une famille de six enfants. Son père décède en 1891 alors qu'il n'a que quatre ans.
Le 30 octobre 1905, à dix-huit ans, il devance l'appel du service militaire et s'engage volontairement dans l'armée pour trois ans. Il est nommé caporal en avril 1906, puis sergent en novembre de la même année.
Il retourne à la vie civile le 25 septembre 1908 et devient dessinateur industriel à L'Argentière-la-Bessée. En 1911, il épouse Rosa Meffre. Leur premier fils, Raymond, naît en 1913.
À l'été 1914, après avoir laissé sa femme et son fils chez sa belle famille à Aiguilles, dans la vallée du Queyras, il part rejoindre son régiment, le 4e Génie compagnie 14/5 à Briançon.

Émile à 18 ans