lundi 1 décembre 2014

Mardi 1er décembre 1914

Mon pied m'a fait encore rester au cantonnement ; comme pansement je ne puis y mettre que de la teinture d'iode, mais le meilleur remède ce serait d'avoir des souliers plus grands sans cela mon talon ne guérira jamais.

Le temps est toujours très variable, et il fait beaucoup de vent. Depuis notre arrivée, je n'ai pas encore vu d'aéroplane, ni français, ni allemand, c'est vrai que leur tâche est rendue difficile par le temps qui n'est jamais clair, et le vent. De même, le ballon, que nous apercevions vers le nord-est de Roclincourt, ne s'y montre plus. Je n'en suis pas fâché car cela nous évite les obus. Les batteries, ne voyant rien, restent tranquilles, tirant de temps en temps sur les villages qu'ils supposent abriter des troupes et emplacements de batteries. Pendant ce temps elles nous laissent la paix (si on peut parler de la sorte).

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