Mon pied m'a fait
encore rester au cantonnement ; comme pansement je ne puis y
mettre que de la teinture d'iode, mais le meilleur remède ce serait
d'avoir des souliers plus grands sans cela mon talon ne guérira
jamais.
Le temps est toujours
très variable, et il fait beaucoup de vent. Depuis notre arrivée,
je n'ai pas encore vu d'aéroplane, ni français, ni allemand, c'est
vrai que leur tâche est rendue difficile par le temps qui n'est
jamais clair, et le vent. De même, le ballon, que nous apercevions
vers le nord-est de Roclincourt, ne s'y montre plus. Je n'en suis pas
fâché car cela nous évite les obus. Les batteries, ne voyant rien,
restent tranquilles, tirant de temps en temps sur les villages qu'ils
supposent abriter des troupes et emplacements de batteries. Pendant
ce temps elles nous laissent la paix (si on peut parler de la sorte).
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