Noël, malgré que je
me sois couché tard, il faut que je me réveille matin, par le
remue-ménage que l'on fait dans l'église, car on fait sortir toute
la paille pour pouvoir dire la messe. Elle a lieu à 9 heures 30, ce
n'est plus la messe solennelle à laquelle on était habitué ;
ce jour-là pas de décoration, rien, mais le spectacle est émouvant
de simplicité, avec ce décor d'armes et d'uniformes.
Il fut dit une messe
basse, et quelques cantiques patriotiques furent chantés en chœur.
Je pense à toute la famille qui au pays, ce jour et à-peu-près à
la même heure, priera aussi les absents. C'est une réunion d'âme
et de pensée qui nous amène en ces lieux. Peut-être que ce jour
leur paraîtra triste autant qu'il l'est pour moi, de me sentir au
loin pour ce jour où l'on est d'ordinaire tous réunis. Mais les
terribles événements sont là, et on a qu'une consolation, c'est
d'espérer d'être réunis pour la Noël suivant. Ce jour-là on nous
a un peu changé le menu, surtout comme dessert, confiture, biscuit,
cigares.
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