lundi 24 novembre 2014

Mardi 24 novembre 1914

C'est notre jour de repos, mais on en profite guère car nous sommes obligés de lâcher le camp du château et reprendre notre ancien cantonnement. Cela nous fait une mauvaise surprise quand on nous [l']apprend au réveil. Nous étions trop bien, et cela ne pouvait pas durer. Jalousie des armes, il ne faut pas être mélangé, dut-il y avoir de la place de reste.

Aussi toute la journée est-elle passée à faire un second abri dans les écuries où il pleut. Je fais installer cela avec des rondins, et en guise de toiture, on couvre avec de la paille, et l'on constitue ainsi un plafond. Il fait tout de même moins froid qu'auparavant. Aujourd'hui, la température s'est considérablement adoucie, et le peu de neige qu'il y avait a fondu, et je crains que les chemins deviennent boueux. Aujourd'hui deux hommes de la compagnie ont été blessés par des ricochets de balles mais pas gravement.

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